Conjurer la peur

LA TROUILLE est UNE QUESTION IMPORTANTE. De quoi est-ce qu'on a peur. Personnellement j'ai surtout la trouille de voir qu'on essaie de me foutre la trouille : schématiquement, scientifiquement, fatalement, prévisionnellement. Est bien caché ce qui est réellement inquiétant.

Dans un livre intitulé MARKETING, DISENT-ILS, Dix-huit analyses navrées de la publicité contemporaine, recueil d'articles écrits par Josée Oeil-de-Boeuf, elle analyse une affiche de la RATP  :"Attentifs ensemble, 7 consignes à respecter dans le métro et le RER à Paris". Vous pouvez trouver cette article ici. 

"Obéissons à l'injonction d'obéir ! Ayons peur en cas de peur ! [...] - Ayez des doutes. Parlez-en. Obéissez. C'est pour votre sécurité. Ce qui est censé unir le corps social aujourd'hui ? Être attentifs à sa propre maladie : la peur. Et comme dans un corps, le jour où le psychosomatique tombe vraiment malade, il ne se soigne pas plus vite de s'être imaginé mourir vingt fois."

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Je n'avais pas envie de faire cette peinture au début. Je l'ai faite parce-que c'était un travail à faire. J'ai commencé par dessiner un groupe qui s'accroupit. En fait ils nous montrent leurs fesses, en rang d'oignons. Le personnage à droite illuminé d'un rayon jaune, pour moi ça serait un scoot qui sifflote et sautille fièrement dans sa marche militaire à travers une belle campagne. Et il y a les diables, les diablotins, les démons, je ne sais pas comment les appeler. Des mauvais esprits malins et ricaneurs qui nous tournent autour. Ils n'ont qu'une tête pour seul corps et leur chevelure est d'un feu diabolique. ILS ATTAQUENT !

à bientôt - see you soon - bis bald !