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| Encre de chine et acrylique sur papier, 1m x 2m. |
Au début il n'y avait rien puis il y a eu des cordes.
La corde, le nœud, le nœud marin, le casse-tête.
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| Peter Guthrie Tait, On Knots, 1885. |
Quand tu dessines un arbre, c'est le dessin d'un arbre. Mais si tu dessines une ligne, alors c'est réellement une ligne.
J'ai été très marqué par une conférence de Guillaume Désanges qui retrace tout l'art du 20ème siècle, et comment les formes élémentaires ont marqué la production des artistes. Comment certaines formes insinuent toute une construction idéale du monde. Je suis très admirative des artistes, graphistes, sculpteurs... qui parviennent à leur fin par l'utilisation, le retournement des formes les plus simples (point/ligne/triangle/carré/cercle/sphère...). Comme s'il s'agissait d'un langage graphique primitif et essentiel. Comme si avant de construire une image avec des éléments complexes, il fallait baser par les bases de la surface, du dessin.
Mais nous pouvons nous demander pourquoi la géométrie de l'espace euclidien serait davantage mise en avant qu'une géométrie d'un espace courbe, mou, en spirale. «La ligne molle, efféminée, anti-virile, triomphe de la pesanteur et de l'esquive contre la rigueur de la ligne et de l'angle droit [...] éloge du hasard contre le calcul, de l'accident contre la convention […] lâche, détendu, […] déficient, débile, le renouvellement contre le statique.»
Chaque fois que j'essayais de construire quelque-chose de droit, de carré, ça fuyait, ça dégoulinait, les choses me riaient au nez. Et j'ai eu l'image assez marrante de toute une pelotée de corde qui essayait péniblement de se tenir bien droites et verticales, ressemblant ainsi plus à une assemblée de palmiers courbés nonchalamment sous leur propre poids (ou : bitte molle. oui on y revient toujours). Le monde manque de choses qui pendouillent, voilà tout.
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| Guillaume Pinard, Bonjour Monsieur Courbé, 2010. |
Mon premier exercice a constitué à utiliser différents types de corde (cordage naturel en chanvre, cordage en fibre synthétique) en les plaçant imbibées d'encre sur les papier toujours à égale distance. Après cela j'ai réalisé que cela ne suffisait pas, que c'était trop plat, qu'il manquait une notion de profondeur, d'espace?
A partir de là je me suis tournée vers la couleur, j'ai lu L'art de couleur de Johannes Itten, qui traite de l'assemblage des couleurs entre elles et des effets qui en résultent. C'est un livre pratique qui proposent différents exercices et qui est le fruit notamment de son enseignement au Bauhaus. Par exemple, comment utiliser le contraste chaud-froid pour suggérer l'éloignement ou la proximité ? Comment les couleurs primaires, utilisées selon des proportions correctes engendrent un effet statique et solide (d'une grande importance pour la peinture murale) ? Ou encore l'importance de ne pas faire de confusion entre la luminosité, la pureté et la clarté d'une couleur.
J'adore aussi cette citation sur le gris :« En lui-même, le gris est neutre, mort et sans expression. Il ne reçoit de la vie que la proximité des autres couleurs, qui lui donnent alors un caractère [...] il peut alors servir de lien neutre entre de violentes oppositions de couleurs. En aspirant leur force, il devient lui-même vivant comme un vampire.»
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| Tempera sur papier buvard, 50 x 65 cm. |
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Ci-dessus, à gauche deux cercle chromatiques en douze parties, à droite un exercice consistant à assembler différentes couleurs dans des carrés.
Enfin, à partir et à la suite de ces expériences, et pour conclure l'article, une photo d'une peinture, une grande toile (la première de toute ma vie !! youhou!!) que j'ai commencé il y a quelques temps, et qui a pas mal avancé depuis !
à bientôt - see you soon - bis bald !
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SUPERTRICHEUSE.TUMBLR.COM/
* INVITATION SYMPATHIQUE
j'ai un tumblr, http://supertricheuse.tumblr.com/
où je poste des boulots d'artiste que j'apprécie
(photo/affiche/peinture...) des photos palpitantes de mon
portable, des citations qui font mouche...,
ALLEZ-Y DONC! MERCI!
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